Les défis de l'école virtuelle ( Québec Science-Cyberscience, Juin 1997 )
Analphabétisme fonctionnel et technologique
Selon le Conseil économique du Canada, si les tendances à l'analphabétisation des jeunes continuent, notre système d'éducation produira au cours des dix prochaines années au moins un million d'autres jeunes dont la compétence en lecture, écriture et en calcul sera insuffisante pour occuper un poste dans la nouvelle économie. Le Conseil faisait référence à l'analphabétisme fonctionnel, mais il y a aussi l'analphabétisme technologique, c'est-à-dire la méconnaissance des rudiments de base des technologies qui servent d'instruments de travail dans les emplois de la nouvelle économie. Les statistiques indiquent 30 p. cent de chômage chez les jeunes, très souvent parce qu'ils ont été formés pour des métiers dans lesquels il n'y a plus de postes disponibles, alors qu'il y a pénurie de main-d'oeuvre qualifiée dans des professions encore méconnues. Une étude de l'OCDE prévoit une carence de quelques milliers de en l'an 2000!
Avec le développement des technologies de l'information et des inforoutes, on assiste à une croissance exponentielle de l'information disponible, à un échange de plus en plus rapide et intensif de cette information, à l'emploi d'une portion croissante de la population active dans la création, le traitement informatique et la communication électronique de cette information. L'emploi dans le secteur du logiciel, du traitement des données et de la diffusion électronique de l'information a augmenté de 31 % au Canada entre 1988 et 1994. Les technologies sont devenues des outils de travail quotidien pour la majorité des travailleurs. En est-il ainsi pour les enseignants et pour les élèves? Pas encore, mais la situation évolue rapidement et l'école virtuelle est à nos portes.
L'émergence d'une école virtuelle sur l'inforoute pose d'abord un défi économique, comment financer ces infrastructures en ces périodes de compression? Elle pose ensuite un défi organisationnel, comment restructurer nos organisations scolaires pour tirer partie de ces technologies et comment assurer la formation et le support adéquat à tous les pédagogues? Elle pose surtout un défi pédagogique et humain, quelle pédagogie mettre en oeuvre pour tirer partie de ces nouveaux outils et pour aider l'élève à structurer sa pensée et à apprendre dans ce monde de "clip", de "rap" et de "zap"? Il existe pourtant des modèles d'intégration réussis des technologies à l'école. Dans ces écoles les enseignants ont l'habitude de dire que pour apprendre Internet mieux vaut apprendre avec Internet.
Une suite de rapports accablants
Automne 94, le rapport du Conseil de la science et de la technologie lance un premier pavé dans la marre tourmentée de l'école québécoise. Sur le thème : le Conseil dénonce le retard dramatique de l'école québécoise en matière de nouvelles technologies de l'information (NTI).
Quelques mois plus tard, le Conseil supérieur de l'éducation s'émeut et semonce le ministère sans ménagement : . À l'été 95, le rapport du Comité Berlinguet sur l'autoroute de l'information est plus catégorique : . Le Québec aurait la plus mauvaise note de toutes les provinces canadiennes en cette matière. Pensez donc, dans les années 80, il y avait 150 000 étudiants inscrits à la formation à distance, il n'en reste plus que cinquante mille aujourd'hui alors que l'inforoute se déploie partout -sauf à l'école- et que la technologie informatique est de plus en plus accessible.
C'en était trop, janvier 96, le Ministre de l'éducation convoque la Conférence socio-économique sur les technologies de l'information et des communications en éducation. Tous les acteurs préoccupés par les piètres résultats du sont convoqués à Québec afin d'établir le diagnostique et d'élaborer l'ordonnance et la posologie.
Le Plan de la ministre
La Conférence de Québec a fait consensus sur la nécessité, pour le ministère de l'Éducation, de fournir les crédits et le leadership requis pour une telle "corvée nationale". En juin 96, la nouvelle ministre de l'éducation, honorant les engagements de son prédécesseur, annonce son plan d'intervention dans le domaine des technologies de l'information et de la communication en éducation. Une stratégie en quatre volets : plan d'intégration des technologies dans chacune des écoles (plan d'école) adaptation des programmes d'études pour y intégrer les TIC et formation des maîtres; équipement et développement de matériel didactique informatisé; branchement des écoles, communication et inforoute; animation, innovation pédagogique et recherche.
Doté de crédits de plus de trois cent vingt millions de dollars sur cinq ans l'initiative est courageuse et montre l'importance des enjeux en ces temps de compression budgétaire. Plus de 20 000 micro-ordinateurs par année viendront grossir le parc des 50 000 appareils déjà en place. L'objectif, pour le primaire-secondaire est fixé à un appareil pour dix élèves (1/10) en l'an 2001. La Colombie-Britannique a déjà atteint ce ratio. Toutes les écoles seront reliées à Internet d'ici janvier 98. Une enquête, menée par la Société GRICS en février 1997, indique que 40% des écoles primaires, 50% des écoles secondaires et 61% des centres d'éducation aux adultes offrent déjà des accès Internet à leurs élèves (aux États-Unis, 65% des écoles sont reliées à Internet depuis 1996). Enfin, les programmes d'études seront révisés notamment pour intégrer les ressources technologiques, déclare la ministre Marois. La révision, amorcée par la publication du document "L'école tout un programme", prévoit une refonte des contenus de formation, des grilles-matières, des programmes d'études et des modes d'évaluation.
Le plan Marois prévoit également des ressources pour le secteur collégial de façon à ce que les ordinateurs et l'inforoute soient accessibles dans tous les programmes d'études. Là aussi, chaque établissement doit préparer son plan d'intégration et spécifier dans quel domaine ou secteur de formation portera ses efforts. Les crédits sont alloués par un comité de sélection nationale sur la foi des projets soumis. Des ressources sont aussi prévues pour l'installation de laboratoires informatiques dans les facultés d'éducation et les départements de formation des maîtres où le Conseil supérieur de l'éducation a constaté en 1995 : "À l'universitaire, l'environnement pédagogique ne semble pas davantage imprégné des NTIC. Par exemple, à l'Université Laval l'étudiant est appelé à utiliser l'ordinateur dans moins de 3% des cours dispensés en sciences humaines et en formation des maîtres. À l'UQAM, l'utilisation de l'informatique atteint seulement cinq pour cent des étudiants en sciences de l'éducation".
Un utilisateur exemplaire
En soutien à la réalisation des plans d'écoles un site Web a été créé. Le site Smalls schools Network et le site de la Direction de la formation aux adultes offrent leurs programmes d'études et de multiples ressources pédagogiques. Des listes de matériels didactiques approuvés et des ressources documentaires sont offertes sur le site de la Direction des ressources didactiques. La formation professionnelle et technique a son site web depuis plus d'un an. La coopération France-Québec sur les inforoutes en éducation a maintenant son site Web. Le Ministère publie régulièrement communiqués, énoncés de politiques et documents administratifs sur son site W3. Bref, le Ministère a fait ses devoirs et s'engage résolument sur l'inforoute espérant ainsi devenir un utilisateur exemplaire.
Sur le modèle des services Éducasource en France et Édunet en Suisse la création du Carrefour Éducation Québec, plaque tournante de toutes les ressources éducatives québécoises sur les inforoutes, est projeté par quelques partenaires du monde scolaire. Le partenariat dans la réalisation des objectifs technologiques en éducation est un autre consensus de la Conférence de Québec. Il semble bien qu'à prendre les bouchées doubles le dernier de classe finira par combler son retard.
Sur le chemin de la maturité
En ce printemps 97, quels usages fait-on de ces nouveaux outils pédagogiques dans les écoles québécoises et quel est l'impact de ces technologies dans la classe? Jean-Guy Dufort, conseiller pédagogique à la commission scolaire Chomedey-de-Laval, a constaté que l'utilisation des TIC à l'école est proportionnelle à la maturité de leur installation. On commence habituellement par enseigner l'informatique et les technologies dans quelques classes. On poursuit généralement par l'apprentissage et la formation assisté par ordinateur dans plusieurs classes. En phase de maturité, les pédagogues et les élèves utilisent l'ordinateur et l'inforoute comme outils de travail quotidien, directement dans la salle de classe ou à la bibliothèque alors transformée en centre de ressources multimédias ou en médiathèque.
L'école primaire québécoise aurait-elle atteint une plus grande maturité technologique que l'école secondaire? C'est ce que laisse entrevoir les données que nous avons recueillies. Plus de trente-cinq mille élèves au secondaire sont inscrits au cours d'initiation à la science informatique (ISI) et à certains cours régionaux d'initiation aux logiciels outils (ILO). Ces cours ont été élaborés au cours des années quatre-vingt et très peu modifiés depuis. Cet usage pédagogique des TIC correspond à la première phase d'implantation.
Nonobstant la recommandation du Secrétariat à l'autoroute de l'information, aucun cours d'initiation à l'ordinateur n'est offert au primaire. On réalise plutôt ces apprentissages dans le cadre d'activités APO (application pédagogique de l'ordinateur) et EAO (enseignement assisté par ordinateur). Il semble que les enseignants et les enseignantes du primaire ne souhaitent pas l'inscription d'un tel cours à la grille horaire déjà surchargé et qu'ils estiment cette approche inefficace. Une enquête révèle que 50% des enseignants et des enseignantes au primaire utilisent déjà l'ordinateur à des fins pédagogiques avec leurs élèves. Ce taux n'est que de 18% au secondaire et encore, pour une heure par semaine tout au plus.
Typologie des activités pédagogiques sur Internet
Certaines écoles auraient donc amorcé leur dernière phase de maturité technologique. Le lecteur de disque optique compact (DOC) multimédia et le modem relié à Internet, qui équipent désormais la plupart des micro-ordinateurs, transforment complètement l'utilisation des TIC en éducation. Une véritable intégration pédagogique est maintenant possible, ce qui ne signifie pas pour autant que l'apprentissage à l'aide du multimédia ou la formation à distance sur les inforoutes entraîneront la disparition de l'école traditionnelle et son remplacement par l'école virtuelle. Les deux modes d'apprentissage et les deux genres d'écoles vont plutôt cohabiter et se compléter, surtout si nous parvenons à combler certains déficits dans la mise en oeuvre du plan ministériel et des plans d'écoles.
Internet offre un support interactif extraordinairement bien adapté aux besoins éducatifs : messagerie et listes de diffusions pour travailler à plusieurs sur un même projet; forums et groupes de discussions pour les débats; sessions de bavardage (Chat), services téléphoniques, vidéographiques et caméras de diffusion en temps réel (webcam), pour les échanges en ligne, et enfin le web, pour publier les informations; quatre niveaux indispensables pour créer les conditions d'une nouvelle pédagogie à l'aide des technologies. Si Gutenberg a fait de chacun de nous un lecteur et si Xerox a fait de chacun de nous un éditeur, Internet fait de chacun de nous un consommateur et un diffuseur d'information.
Partant d'une classification proposée par Judi Harris, nous vous proposons une typologie des activités pédagogiques sur Internet fondée non pas sur les caractéristiques technologiques de l'outil informatique, mais sur les activités d'apprentissages de l'élève. Les pédagogues transfèrent ainsi leurs pratiques pédagogiques habituelles en les conjuguant à la puissance de l'outil technologique.
La première catégorie de cette typologie rassemble les activités de communication interpersonnelle. On pense ici à la messagerie électronique, de loin le service Internet le plus largement utilisé, 1,65 mille milliards de messages l'an dernier. L'élève, seul ou en groupe, communique avec d'autres élèves, avec un tuteur, ou avec un expert comme dans le projet Allo-prof, un service en ligne de soutien à la réalisation des devoirs mis sur pied par Télé-Québec et une brochette de partenaires. Le très beau site de l'Escale, élaboré par Québectel, avec ses îles des sciences, du français et des mathématiques, offre également un service de courrier et de soutien pour les jeunes. Le site de l'arbre, de la papetière Domtar, conçu par Sylvico et la commission scolaire des Patriotes, permet aux jeunes de questionner des experts et des enseignants ou enseignantes sur l'entretien des arbres et la conservation de la forêt. Le site : Des livres qui cliquent, élaboré par la commission scolaire Baldwin-Cartier et l'UNEQ, permet aux jeunes de communiquer avec quelques-uns de leurs auteurs préférés.
La deuxième catégorie concerne les activités de cueillette et de partage d'information. Ces sites sont probablement les plus connues actuellement sur le Net. Le projet CyberZoo, un site sur la faune créé en collaboration avec le zoo de Granby et IDclic, un site consacré à l'exploration des secteurs d'emploi et de formation offerts au Québec en sont de bons exemples. Lire et aimer lire, projet de coopération France-Québec, offre une variété de ressources sur la pédagogie de la lecture et la littérature pour les jeunes. Le logiciel Logitexte et sa Console d'écriture offrent, quant à eux, une variété d'outils et de ressources pour l'apprentissage de l'écriture.
La troisième catégorie regroupe toutes les activités de résolution de problèmes comportant des tâches à effectuer par l'élève pour la réalisation d'une oeuvre collective ou la création d'un . C'est ce que nos collègues suisses appellent l'intelligence partagée. Le Village Prologue, invite les élèves à participer à l'élaboration d'un récit collectif et à résoudre les énigmes posées par des personnages d'un autre temps, vivant dans un village virtuel du XIXe siècle. Le Carrefour atomique propose aux élèves de compléter le tableau périodique en personnifiant chacun des éléments. Aiguill'art offre sa salle d'exposition et son atelier graphique virtuel.
La quatrième catégorie d'activités pédagogiques sur le réseau des réseaux est consacrée à l'édition et à la publication. On voit apparaître depuis quelque temps d'innombrables sites scolaires, comme si chacune des écoles, nouvellement branchée, souhaitait afficher sa présence sur le Web. On peut trouver sur certains sites des conseils pratiques sur la façon de produire sa page Web à peu de frais. Le concours Branchez-vous, mettant au prise des équipes d'étudiants pour la réalisation du plus beau site Web, et La Banque d'images pédagogiques et de scénarios offrant aux élèves des images libres de droit pour illustrer leur recherche sont particulièrement intéressants. Enfin, le journal scolaire CyberPresse et sa CyberAgence recueillent et publient les textes de jeunes français et de jeunes québécois, tout en leur prodiguant des conseils sur les règles d'écriture journalistique.
La cinquième catégorie concerne l'autoapprentissage sur l'inforoute. Ici l'élève utilise de façon autonome les ressources d'Internet. Le Collège virtuel du Cégep Bois-de-Boulogne, les cours de communication virtuelle ComViz de L'Université Laval, ou les activités d'apprentissage de la grammaire française du de TV5 ou les activités didactiques du projet Regard sur la physique.
Certains projets correspondent à plusieurs de ces catégories. Ainsi le concours France-Québec Histoires croisées : histoires de vies franco-québécoises invite les élèves à rechercher et se partager l'information historique, à composer une oeuvre littéraire narrative ou de fiction et à coopérer dans la réalisation d'un site web commun, trois types d'activités mettant en oeuvre les ressources de l'Internet.
De nouveaux sites apparaissent chaque jour sur le Web offrant une information en vrac, non-structurée, un océan d'information dont il faut extirper quelques gouttes de savoir. Devant cette surcharge informationnelle l'élève doit apprendre à choisir les ingrédients de sa formation. Chacun est invité à élaborer sa propre diététique de l'information sur le site de l'École de Bibliothéconomie de l'Université de Montréal et sur le site Apprendre Internet. Apprendre avec Internet. Ce sont, là aussi, des outils cognitifs d'autoapprentissage. Le télé-enseignement et l'autoapprentissage bénéficieront de la vitesse accrue, de la largeur de bande supérieure et des nouveaux services qu'offrira bientôt le groupe CANARIE aux universités et aux centres de recherche sur le réseau Ca*net II, la nouvelle épine dorsale d'Internet au Canada.
Les défis de l'école virtuelle
Dans l'essai, L'élève rapaillé, nous préconisions une vision anthropocentriste et une approche systémique pour l'intégration des TIC à l'école. Ceci signifie que pour que la technologie profite aux élèves il faut d'abord se préoccuper des élèves et ensuite s'occuper des technologies. En aucun cas la technologie ne doit se substituer à l'enseignant, ni ne doit occulter la relation privilégiée qu'il entretient avec l'élève. L'expérience des quinze dernières années en technologie éducative démontre également que pour une implantation réussie il faut planifier rigoureusement l'intégration des TIC à l'école.
Deux choses contribuent à construire l'intelligence chez l'enfant : l'exposition à une grande variété de stimuli et la médiation qui aident l'élève à décoder ces stimuli et à comprendre le sens de ce qui l'entoure. . Par ailleurs, le nivellement associatif des données sur le web, comme l'exprime Michel Aubé, professeur de didactique à l'Université de Sherbrooke, affecte la valeur même des connaissances qui se retrouvent toutes sur le même pied, sans distinction de statut entre l'illustration, le cas particulier, la conjecture, l'énoncé théorique, ce qui crée un flou conceptuel que le monde virtuel risque d'accentuer.
Plus qu'un outil de travail intellectuel, l'ordinateur est un miroir cognitif : il incite l'élève à réfléchir sur son fonctionnement cognitif, à verbaliser ses stratégies, à mieux comprendre son processus d'apprentissage, à objectiver sa démarche. L'ordinateur agit comme révélateur à la fois des compétences et des connaissances de l'élève, ainsi que des mécanismes par lesquels s'acquièrent les connaissances et les aptitudes.
Les technologies donnent accès aux informations et offrent des opportunités de médiation, de création et de structuration des connaissances. Grâce aux bases de données relationnelles et aux nouveaux outils de télécommunication il est possible d'effectuer en quelques minutes, sur plusieurs sources à la fois, des recherches et du traitement automatisé d'information distante. Selon le rapport Online Communications in Schools : A National Study, rapporté dans la revue Édu@média .
S'appuyer sur ses pairs et coopérer
À la condition d'assurer la formation appropriée aux enseignantes et aux enseignants, les technologies nouvelles peuvent offrir de puissants moyens de travail coopératif et de résolution de problèmes où les élèves apprendront à collaborer, à planifier le travail et à le segmenter en divers sous-problèmes, à se partager les tâches d'investigation parmi les gisements d'informations. Puis, ils apprendront à mutualiser le résultat de leurs recherches dans un rapport multimédia interactif accessible, s'ils le désirent, à l'ensemble de la communauté sur les inforoutes. Il y a là un moyen de collaboration et de socialisation éprouvée.
"La connaissance ne se construit pas dans l'isolement, elle est plutôt le résultat de transactions complexes entre sujets connaissants, où l'imitation et l'emprunt jouent un rôle déterminant et où interviennent des stratégies de validation réciproque, l'autre devenant un point de référence critique des conceptions élaborées". Les enseignants jouent dans ce processus un rôle déterminant que les nouvelles technologies devraient permettre d'accentuer.
Ce ne sont pas les nouveaux outils qui sont responsables des changements sociaux, mais les changements sociaux et démographiques qui poussent une société à se doter de nouveaux outils lui permettant de répondre aux défis qu'imposent des changements importants. Ces changements sont en cours, l'école virtuelle, informatisée et branchée, saura-t-elle disposer de ces outils pour répondre à ces défis?
Robert Bibeau oeuvre dans le domaine des technologies de l'information et de la communication en éducation depuis 1983. D'abord responsable des APO à la société GRICS, M. Bibeau a été coordonnateur de l'édition et de l'acquisition des logiciels éducatifs au MEQ pendant douze ans. Il est aujourd'hui coordonnateur de l'édition éducative dans Internet au ministère de l'Éducation du Québec.